Tout dépend de la mission, sans doute.
Mais concernant Jésus, on nous dit que lui-même, ainsi que ceux qui le suivaient (douze apôtres, quelques disciples, des femmes) avaient cessé leurs activités. Ils avaient donc besoin de subsides, sans compter leurs actions de charité.
On nous parle de l'un ou l'autre riche personnage qui aidait financièrement le groupe, mais en fait le plus important d'entre eux est sans doute celui qui a été carrément enrôlé parmi les apôtres à cet effet, à savoir Matthieu Lévi, dont le rôle financier est bien expliqué dans le
fascicule 139.
Pour ce qui est de Melchizédek, il n'était pas exactement dans la même situation que Jésus, puisque ce n'était pas un Fils d'effusion (lesquels sont obligés de subir l'existence d'un mortel normal, de la naissance au trépas). N'étant pas né sur terre, mais apparu sous forme adulte, il était en fait un être surnaturel. Cependant, il devait donner le change, et passer autant que possible pour humain. Il lui fallait donc également des ressources, d'autant qu'il avait besoin pour sa tâche d'un grand nombre d'associés, de toute une organisation, d'écoles, etc., et cela pendant près d'un siècle.

Concernant la sélection d'Abraham sur la base de ses qualités de chef, plus qu'une personne, c'est en fait une famille qui a été choisie
(93:5), c'est à dire un potentiel héréditaire. Pourquoi de telles qualités ? Le Livre d'Urantia nous rappelle sans cesse le caractère barbare de cette époque reculée. Il fallait donc sans doute une lignée de personnages capables d'en imposer à leur entourage afin de maintenir, au moins en partie, l'enseignement, mais également simplement de faire survivre ces groupes d'initiés face à leurs ennemis, jusqu'à la venue d'un nouvel éducateur.
On nous explique que beaucoup des enseignements de Melchizédek se sont perdus après son départ. Mais, grâce notamment au travail d'inspiration de Melchizédek auprès de voyants et prophètes
(93:10.4) il en est resté suffisamment pour que Moïse fasse renaître la tradition. Après la mort de celui-ci, il y a de nouveau un recul spirituel, mais, de la même façon, la parole a été maintenue jusqu'à la naissance de Jésus.

Mais que ce soit pour Abraham, Moïse, ou Jésus, il fallait à chaque fois un peuple pour accueillir et porter, bon gré mal gré, le message. Et donc des chefs. Un chef, c'est aussi ce qu'était Jésus, mais il avait pris soin de choisir, pour rejoindre ses apôtres, quelques fortes personnalités capable de reprendre le flambeau après lui.