… Bon…
Personne ne saisissant le témoin, je vais donc témoigner moi-même…
Dominique a écrit : ↑jeu. déc. 09, 2021 8:56 am
Aahhh, la connaissance.
Vaste sujet.
Car derrière pointe celui de l'éducation
[…]
Bon, c'est un sujet passionnant mais difficile.
Et je crains de ne pas avoir été très clair, je m'en excuse.
L'éducation est une question souvent problématique, et qui suscite de nombreux débats. Car elle nous ramène immanquablement au débat éternel, déjà abordé sur ce fil : celui de
l'inné et l'acquis. Problème d'autant plus compliqué que la politique s'en mêle régulièrement.
Je me garderai donc bien de l'approcher sous ce prisme.
Alors sous l'angle philosophique, peut-être ?
En fait, apparemment les sages ne tranchent pas.¹
Non plus que la science, d'ailleurs, sinon pour dire, à grand renfort de formules mathématiques, tableaux et graphiques, que la question est obsolète, en raison des interactions entre gènes et environnement.²
Qu'en pense alors la psychologie ? De prime abord, il semblerait également que selon elle, entre l'inné et l'acquis, ce qui compte le plus c'est… les deux.³ Mais si on regarde de plus près, on s'aperçoit que sa conclusion, finalement, n'est pas très loin de la position du Livre d'Urantia.
Sur le sujet de l'éducation, en effet, me revient toujours ce passage :
76:2.6 Tandis qu’un bon milieu ne peut guère contribuer à triompher réellement des handicaps de caractère résultant d’une hérédité vile, un mauvais milieu peut très efficacement gâter une excellente hérédité, au moins durant les premières années de la vie.
Pas très optimiste…
En gros :
vous pouvez toujours vous décarcasser à éduquer du mieux possible vos enfants, vos élèves, vos ouailles, ou vos administrés, s'ils ne sont pas bons au départ, ils ne deviendront pas meilleurs.
Rude.
Que dire ?
N'ayant pour ma part ni enfants, ni élèves, ni ouailles, ni administrés, je n'ai pas de raisons de me bercer d'illusions.
Pourtant, bien qu'ayant parfois croisé la route de personnalités vraiment sinistres, sans parler de celles ayant fait parler d'elles dans l'actualité ou l'Histoire, je n'ai jamais eu l'impression qu'une âme fut définitivement perdue.
Certes, à l'échelle d'une vie humaine, si courte, on admet facilement que certains n'aient guère le temps de faire beaucoup de progrès.
Mais à l'échelle cosmique…
Cette multitude d'existences que nous sommes appelés à vivre, dans une incroyable diversité de mondes, avec l'aide d'une foule d'êtres célestes de tous ordres, d'une parfaite compétence, totalement dévoués à cette cause, ne ménageant jamais leur peine, et cela sans limite de temps. Et tout cela à seule fin de nous réhabiliter…
Il me semble que cette gigantesque organisation tout entière tournée, justement, vers l'éducation, doit être à même de redresser les natures les plus rétives.
Et pourtant, cette révélation nous laisse entendre, plus d'une fois, que bien des personnes ne passeront pas le cap d'une seule petite existence terrestre.
Alors vous allez peut-être me dire : « avec cette enfilade, nous sommes partis de la liberté spirituelle, pour parler de médecine, puis de science, de croyance, de connaissance, puis d'éducation, sans omettre d'évoquer la destinée, l’hérédité, l'environnement… Et voilà que maintenant on aborde la question de la survie. Encore un sujet qui part dans tous les sens ? »
Pas sûr. Même si… On risque de s'aventurer encore plus loin…
Je me souviens d'un message (de Tor me semble-t-il) dans l'ancien forum, qui, avec d'autres mots, posait cette question :
- Comment le Livre d'Urantia peut-il d'un côté nous prêcher la liberté spirituelle, et de l'autre côté nous menacer d'anéantissement si nous n'obéissons pas aux directives divines ?
Effectivement, on peut s'interroger. Le problème alors n'est plus inné ou acquis, mais
liberté ou survie.
La réponse est peut-être dans ce concept mis sans cesse en avant par la Cinquième Révélation :
la volonté.
Cela nous ramène d'ailleurs un peu à ce que disait Tor au début de ce fil :
Tor a écrit : ↑lun. févr. 22, 2021 3:53 pm
J'ai cherché une explication dans le livre d'Urantia - et j’ai trouvé ceci ..
Vous êtes tous des sujets prédestinés, mais il n’est pas ordonné d’avance que vous deviez accepter cette prédestination divine. Vous êtes pleinement libres de rejeter tout ou partie du programme des Ajusteurs de Pensée.
Donc - accepter ou refuser?
J'ai n'ai pas l'impression d'avoir assez de renseignements pour choisir..
Et vous?
J'avais naguère évoqué le sondage
Aimeriez-vous être immortel ? sur Psychologie.com, datant de 2009.
Il y avait aussi
celui-ci du forum de Futura-Sciences, réalisé en 2004 sur le même sujet.
Mais cet été (2021) Neozone enfonce le clou en affirmant :
« Souhaitez-vous être immortel ? Apparemment non d’après les résultats de cette étude »
Il apparaît ainsi qu'une proportion considérable de nos contemporains ne souhaitent pas vivre éternellement.
Le Livre d'Urantia promet la vie éternelle à ceux qui acceptent de
« faire le volonté du Père » (0:5.10)
Mais qu'elle est la volonté du Père ?
C'est un des mystères savamment entretenus par le Livre. Mais pour moi la réponse est simple :
vivre éternellement.
Tel est à mon sens le projet de Dieu.
(les âmes déroutées par les explorations conceptuelles peuvent sauter les lignes qui suivent pour nous retrouver au paragraphe suivant)
Dieu, c'est à dire la conscience (le JE SUIS) émergeant du chaos (l'infinité non qualifiée) veut simplement
exister vraiment. Et ce projet, il le réalise en échappant à la loi du chaos, à savoir l'indétermination, qui hésite sans cesse entre être et non-être, pour choisir définitivement ÊTRE
(105:1.5 et suivants, et 0:3.21).
(voyez, c'était pas trop long)
Si cela est vrai, alors la solution à la contradiction évoquée plus haut me paraît claire :
nous sommes libres de vouloir être éternels ou non, et seuls ceux qui n'y aspirent pas ne seront pas réveillés. Je me souviens d'une autre question (posée également par Tor, je crois bien) sur la possibilité d'évaluer le pourcentage de personnes qui auront droit à la survie. Et bien, un coup d’œil sur les sondages présentés plus haut peut sans doute nous en donner une idée. En tenant compte cependant du fait que les autorités célestes, à mon avis, doivent exiger d'avoir la certitude que le choix du néant est vraiment définitif, pour que la fin d'une personnalité mortelle soit décidée.
La mort n'est donc pas une punition, mais une grâce accordée à ceux qui ne souhaitent pas vivre. Et nous sommes donc bel et bien fondamentalement dotés de cette liberté spirituelle, expression du libre arbitre, un don de Dieu qu'il s'est départi du pouvoir de nous reprendre.
Reste juste à être à la hauteur…
Si nous le voulons.
Renvois :
- Patrick Rouillier, L’inné et l’acquis, Rouillier.com
- Luc-Alain Giraldeau et Denis Réale, Inné ou acquis ? Une question obsolète, Pour la Science.fr, 07/10/2019
- Jérôme Vermeulen, Le débat de l'inné et de l'acquis en psychologie, le Psychologue.be