Quelle est la différence entre le temps et l'éternité?

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admin
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Quelle est la différence entre le temps et l'éternité?

Message par admin »

Un simple mortel ne peut pas répondre à cette question - mais le livre d'Urantia a quelques indications

Voici une..

(28.0) 28:7.3 Ces seconaphins tertiaires sont les économiseurs de temps, les abrégeurs d’espace
https://bigbluebook.org/fr/28/7/

Voici une autre qui permet de gagner du temps

La révélation est une technique qui permet d'économiser des âges et des âges de temps dans le travail indispensable de triage et de criblage des erreurs de l'évolution, afin de dégager les vérités acquises par l'esprit. 101:5.1
https://bigbluebook.org/fr/101/5/
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Lecœur
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Re: Temps & éternité

Message par Lecœur »

admin a écrit : ven. avr. 16, 2021 2:28 pmQuelle est la différence entre le temps et l'éternité.?
Un simple mortel ne peut pas répondre à cette question


En fait, il faudrait d'abord définir le temps, ce dont nous sommes incapables.¹ Tout ce que nous pouvons faire, c'est le «.situer.» ou plutôt nous situer par rapport à lui.


TEMPS

La définition du Robert est intéressante :
TEMPS..(nom masculin)..Continuité indéfinie, milieu où se déroule la succession des évènements et des phénomènes, les changements, mouvements, et leur représentation dans la conscience. Synonyme : durée

«.Continuité indéfinie.»

C'est aussi une caractéristique de l'éternité. Mais également de l'espace. Le reste, c'est moins une définition du temps qu'une description de ce qui s'y passe (c'est à dire tout, quoi).



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«.milieu où se déroule la succession des évènements et des phénomènes, les changements.»

Là encore, cela s'applique à l'éternité, mais pourrait l'être aussi à l'espace. Ce qui est rappelé ici, cependant, c'est que le temps est indispensable au changement, quel qu'il soit. Et réciproquement : si rien ne change, il n'y a pas de temps. En cela il diffère de l'espace, qui n'est indispensable qu'à un seul type de changement : le mouvement. Et si rien ne change, l'espace lui, contrairement au temps, continue (théoriquement) d'exister.

«.et leur représentation dans la conscience..»

La conscience, du moins pour un être spirituel, n'a pas besoin d'espace. Mais dès lors qu'il existe plus d'une pensée, ou plus d'un sentiment, alors nous avons une séquence d'évènements, et le temps existe, tel que nous le concevons.



DURÉE

La fin de la définition est significative : «.Synonyme : durée..»

Là, c'est très éloquent. C'est en fait la conception la plus commune du temps, la plus facile à saisir, et celle utilisée dans les sciences et techniques, notamment en physique. Il s'agit d'une notion exprimable en chiffres, ce qui convient bien à l'humanité, qui adore compter (particulièrement ce qu'elle donne, et ce qu'elle reçoit). La durée est un concept on ne peut plus relatif, mais on s'en accommode (sans doute parce que nous sommes nous-mêmes des êtres relatifs).




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Nous reviendrons sur la durée, mais ce qu'il faut dire pour l'instant, c'est que la durée, ce n'est pas le temps. C'est l'appréciation, la mesure du temps. Confondre le temps et la durée, c'est comme confondre le solfège et la musique. Mais la notion de durée suffit à la science. Pas à la philosophie, cependant, qui donne alors d'autres définitions, comme par exemple : «.le temps, c'est la succession des instants présents.»

O.K.

Mais c'est aussi applicable à l'éternité.
(et puis… qu'est-ce qu'un «.instant.».?)



DURER

A l'échelle humaine, on a donc tendance à confondre le temps et l'éternité.

En revanche, nous distinguons parfaitement le temporel de l'éternel. Le premier étant le domaine du passager, du mortel, et de la matière telle que nous la concevons, où rien, apparemment, ne dure. Le second, théorique ou objet de croyance, étant le domaine de ce qui ne meure pas : certaines particules, Dieu, le Paradis, ces habitants, et autres réalités métaphysiques.

Cette distinction, en fait, c'est également celle du Livre d'Urantia, pour qui la différence entre le temps et l'éternité est celle qui existe entre le fini et l'infini (0:11.13)

Le temps serait donc une singularité de l'éternité, l'expression finie d'une réalité infinie. Contrairement à ce que nous pensons, lorsque nous le confondons avec l'éternité, le temps aurait donc un début, et une fin. Mais alors, quand est-il apparu.?





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(pour l’anecdote, ce type de figure animée s'appelle un tore)

Si l'on admet une origine spirituelle à la création, alors le temps pourrait être né théoriquement avec la seconde pensée, où le second sentiment (puisque deux évènements sont nécessaires et suffisants pour qu'une séquence existe, et donc que le temps existe). Il n'est donc pas né avec le Fils, puisque celui-ci est la première pensée du Père (6:0.2). Alors avec l'Esprit.? Non plus, car on nous dit qu'il n'a pas existé de moment où le Père, le Fils et l'Esprit ne coexistait pas (10:3.5). Avec le Paradis, donc.? Pas davantage car «.l’univers central, n’est pas une création du temps.» (12:1.10).



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Au passage, on peut s'attarder sur le caractère éternel de cette coexistence des Trois Personnes. Cela peut laisser supposer que tout cela est immuable, immobile. Mais ce n'est pas le cas, car s'il ne se passait rien, rien d'autre n'existerait. Le Livre d'Urantia en fait ne cesse de nous parler des innombrables interactions entre ces réalités fondamentales, et de leurs résultats.

Cela dit, immobiliser un «.moment hypothétique.», voire plusieurs, est d'un grand intérêt. C'est d'ailleurs ce que fait la révélation quand elle nous explique ce qu'elle considère comme inexplicable. J'ai essayé de faire ce genre de chose avec le mouvement perpétuel ci-dessus, dans l'espoir de mettre en évidence trois images clés. Mais, malgré mes efforts, je n'en ai trouvé que deux qui vaillent la peine (esthétiquement, donc spirituellement).





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Cette œuvre n'a donc sans doute pas été inspirée par la Trinité. Mais peut-être par quelque dualité, puisqu'en fait ce mouvement est l'interaction de deux anneaux, chacun enveloppant l'autre, alternativement, mais les deux ne constituant en fait qu'un seul objet. On est donc davantage du côté du Tao. Mais, par conséquent, finalement pas si loin du sujet, puisque l'un des principes du taoïsme énonce : le un engendre deux, deux engendre trois. Trois engendre les dix mille êtres, c'est à dire le ciel, la Terre, l'homme, et tous les êtres vivants.²

Pour en revenir au temps, le L.U. en fait ne nous dit pas quand il apparaît, c'est à dire quel en est l'évènement fondateur.
En revanche, il nous dit :
11:2.11 En gros, il semble que l’espace prenne son origine juste au-dessous du bas Paradis et le temps juste au-dessus du haut Paradis.

«.En gros, il semble.» car le Perfecteur de Sagesse, dans sa sagesse, admet qu'il n'en est pas tout à fait sûr.

(alors pourquoi, me direz-vous, ne se renseigne-t-il pas.? C'est la sempiternelle question avec la Cinquième Révélation, et tous ses révélateurs, paradisiaques ou autres, à qui tout n'est pas révélé, et qui n'ont pas l'air de s'en soucier – inutile de vous dire que je n'aurais pas fait un bon révélateur)




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Du coup… puisque le temps naît du Paradis, et que le Paradis a toujours existé… peut-être est-ce aussi le cas du temps…

En tout cas, apparemment, il ne s'applique pas au Paradis lui-même car ce parfait Perfecteur est sûr d'une chose : «.le Paradis existe sans le temps et n’a pas d’emplacement dans l’espace. .» (11:2.10)
11:2.11 Le temps tel que vous le comprenez n’est pas une caractéristique de l’existence du Paradis, bien que les citoyens de l’Ile centrale soient pleinement conscients de la séquence intemporelle des évènements.

Après tout, temps ou pas, on peut bien l'appeler comme on veut. L'essentiel, c'est effectivement de reconnaître la séquence des évènements, temporels ou non (voir plus bas).



GAGNER

Gagner du temps, c'est l'un des sujets du message torien.

Quand on est éternel, gagner du temps n'a sans doute pas la même signification. Mais ici (voir les liens donnés par Tor) il s'agit clairement de gagner du temps dans notre quête d'éternité.

Cela soulève, me semble-t-il, un point essentiel : non pas vraiment, là encore, celui du temps, mais de ce qu'on en fait.

Si ce que vous vivez est source de joie, de plaisir, de plénitude, de bonheur… Alors la question de gagner du temps ne se pose pas de façon cruciale. Ce qui s'impose, en revanche, c'est «.la gestion du temps.», c'est à dire des choix, des priorités, des échéances. Bref de l'organisation des multiples évènements petits ou grands, qu'il faut prévoir, régler, coordonner, composer, pour que tout se passe, et se fasse dans l'harmonie.

Comme en musique.

Mais si, en revanche, votre existence est source de désagréments, de malaises, de frustrations, de souffrances, d'échecs, d'ennui… Alors là, oui, la question se pose vraiment de savoir comment abréger au maximum l'expérience.





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Or, c'est précisément ce qui caractérise une existence de mortel, mais aussi la longue et difficile carrière de l'ascendeur. D'où, comme le souligne Tor, le grand intérêt des révélations, mais aussi de ces auxiliaires d'ascension que sont les Séconaphins.

Peu importe finalement ce qu'est le temps, que nous puissions le définir ou pas, voire même, comme le pose certains physiciens, qu'il existe ou pas. Ce qui compte, ce sont les évènements, et comment nous les vivons, c'est à dire ce que nous en éprouvons.

Le mental, donc, toujours…



DURÉE (encore)

On comprend bien que pour un éternel, compter les jours, les mois, les années… Cela pourrait atteindre des dimensions absolument vertigineuses. Pourtant, la notion de durée ne semble pas étrangère aux habitants du Paradis (14:1.11-13). Ça tombe bien, parce que c'est finalement la seule conception du temps que nous possédions vraiment, nous autres humains (comme quoi, on s'en fait tout un monde de ces questions, et finalement).

En effet, la durée est justement basée sur la séquence des évènements (temporels ou pas, peu importe, un évènement, tout le monde, éternel ou pas, sait parfaitement ce que c'est).

Qu'est-ce donc que la durée.? En dehors de l'aspect purement psychologique, extrèmement subjectif et variable, la durée est une valeur numérique, exprimant le nombre d’occurrences d'un évènement R servant de référence, ayant lieu pendant que se déroule un autre évènement E, celui que l'on veut évaluer en terme de temps. Cela correspond au t des équations mathématiques (t pour "temps").



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Pas de panique, c'est juste une façon compliquée de dire des choses simples (l'influence du L.U.).
Prenons plutôt un exemple :

Évènement E à évaluer : les vacances de Noël.
Évènement R de référence : la rotation de la Terre sur elle-même.
Résultat : le gouvernement décide que les vacances de Noël se dérouleront pendant que la Terre aura tourné quinze fois sur elle-même.

En français : les vacances de Noël dureront quinze jours.

Comme évènement de référence, on peut prendre ce qu'on veut : les phases de la lune, la course des aiguilles d'une montre, le déplacement de la Galaxie, la rotation d'un électron autour de son noyau, la fréquence d'oscillation du quartz, ou le remplissage d'un sablier…

Le tout est que l'évènement de référence soit continu, et d'une durée constante.

Évidemment, c'est là le hic. Comment savoir que cet évènement de référence a une durée constante.? Et bien il faut le mesurer avec… un autre évènement de référence.! Et ainsi de suite… Bref, fondamentalement, la durée, comme le temps lui-même, nous échappe un peu.

Mais ce n'est pas bien grave, du moment que les vacances de Noël durent quinze jours…


;)


Renvois :

1. Marine Corniou, Étienne Klein: Qu’est-ce que le temps.?, Québec Science, 23/10/2014
2. Le Tao, la croiséedeschemins.net³
3. Deux bases de réflexion parmi beaucoup d'autres
Tor
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Re: Quelle est la différence entre le temps et l'éternité?

Message par Tor »

Le jugement de Lucifer - on trouve ça un peu long - mais du point de vue du Paradis, le jugement est concomitant avec l’acte.
Apparemment le temps est une invention par les Urantiens (très pratique)
Le temps pour finaliser le jugement de Lucifer semble dépendre de l'endroit ou on se trouve ?

Pour nous sur Urantia plus de 200 000 ans - des centaines des générations
Pour Uversa quelques secondes
Pour le Paradis tout de suite, simultanément

LIVRE D'URANTIA - Fascicule 54. Problèmes de la rébellion de Lucifer
(54.0) 54:5.13 12.Même dans un univers du temps, le temps est relatif..
Du point de vue d’Uversa, où le litige est en suspens, on peut estimer le délai relativement en disant que la justice a été saisie du crime de Lucifer deux secondes et demie après qu’il fut commis. Du point de vue du Paradis, le jugement est concomitant avec l’acte.

concomitant = simultanément, en même temps

http://urantia.fr/2-l-univers-local/54- ... de-lucifer
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Lecœur
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Re: Temps & éternité

Message par Lecœur »

Tor a écrit : lun. janv. 10, 2022 5:51 pm Le jugement de Lucifer - on trouve ça un peu long - mais du point de vue du Paradis, le jugement est concomitant avec l’acte.
Apparemment le temps est une invention par les Urantiens (très pratique)
Le temps pour finaliser le jugement de Lucifer semble dépendre de l'endroit ou on se trouve ?

Le temps est une donnée particulièrement relative, en effet.

Par exemple, même la durée apparemment objective d'un évènement parfaitement chronométré, varie selon l'altitude à laquelle on se trouve, indépendamment de la méthode employée pour l'évaluer. Elle varie également selon la vitesse à laquelle on se déplace (d'ailleurs, je me demande s'il n'y a pas un lien entre les deux, puisque plus on est loin de l'axe de rotation — en l'occurrence le cente de la terre — plus on va vite).

Évidemment, à l'échelle de la planète, il s'agit d'écarts infinitésimaux. Mais à l'échelle cosmique cela peut atteindre des valeurs pharamineuses.¹





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En dehors de la valeur mesurable, il existe aussi une perception subjective du temps.

Je me souviens par exemple d'un documentaire constitué d'un seul plan fixe, montrant le fond de la mer. On pouvait y voir divers êtres vivants, échinodermes, spongiaires, algues, mollusques et autres espèces. Mais rien ne bougeait. A part un poisson traversant de temps à autre le champ, toutes ces créatures étaient simplement posées là, à ne rien faire, comme il sied, selon nous, à cette engeance passive et acérébrée, attendant sans doute que le flux marin leur apportât leur subsistance sous forme de micro-organismes ou autres nutriments.

La caméra immobile avait filmé cet espace subaquatique pendant des jours, et n'importe quelle autre moment de cette interminable prise de vue montrait exactement le même genre de scène figée.



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On nous passa alors le film entier, mais en quelques minutes. Un visionnage accéléré.

Et alors… tout se mit à bouger. Tous ces êtres n'avaient en fait jamais cessé de se déplacer, allant les uns vers les autres ou s'évitant, s'attaquant, s'enfuyant, s'associant ou se dévorant, sans un instant de répit. Ils s'activaient en fait comme n'importe quelle autre créature mobile, à cela près que pour accomplir une action qui nous prendrait une minute, il leur fallait des heures. Mais pour eux, ces heures, ne duraient sans doute qu'une minute.

Sur une même planète, le temps s'écoule donc différemment selon les êtres.

Le documentaire montra ensuite des séquences où d'autres espèces, insectes ou très petits vertébrés, se déplaçaient au contraire à des vitesses folles, dans tous les sens, semblant en proie à une agitation frénétique, incessante et chaotique. Repassé ensuite, mais cette fois très ralenti, le film montrait alors des individus vaquant tout simplement à des activités normales, ni plus ni moins excités que n'importe qui de ma connaissance.






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Notre perception du temps semble donc en rapport avec notre rythme métabolique. Ce qui nous paraît très long, ou au contraire très rapide, est simplement normal pour d'autres, et réciproquement. C'est sans doute ce qui explique aussi la perception très différente du temps qu'une même personne aura selon son âge, les adultes ayant un métabolisme basal diminuant d'année en année, au point d'atteindre très vite des valeurs deux fois moins élevées que les enfants en bas âge.²

C'est sans doute aussi la raison pour laquelle certains phénomènes, certains évènements, nous échappent, soit parce qu'ils se déroulent trop vite pour nous (corpuscules, électrons, etc.) soit au contraire parce qu'ils vont trop lentement (tectoniques, érosion, etc.). Mais des êtres ayant un métabolisme extrèmement rapide verraient la lumière de notre univers non pas comme un rayonnement, mais comme un ballet de particules, dessinant lentement des figures extraordinaires. Inversement, des êtres extrèmement lents verraient les continents se déplacer à la surface d'une planète, sans même remarquer que la vie est y apparue, a évolué, est devenue intelligente, et s'est autodétruite.






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Dans notre cas, c'est la physiologie qui conditionne cette perception, car nous sommes des êtres matériels.
Mais qu'en est-il pour les êtres spirituels.?

Lorsqu'ils sont dans un monde comme le nôtre, s'ils souhaitent entrer en relation avec les natifs, ils doivent s'accorder avec le temps local. Mais pour des tâches n'exigeant pas, ou interdisant, de manifester sa présence, ils peuvent s'affranchir du temps. Le Livre d'Urantia nous en donne deux exemples, tout deux dans la vie de Jésus. Le premier concerne le changement de l'eau en vin à Cana.:

137:4.13 ce ne fut en aucun sens un miracle. Nulle loi de la nature ne fut modifiée, abrogée, ou même transcendée. Rien d’autre ne se produisit que l’abrogation du temps en liaison avec l’assemblage céleste des éléments chimiques indispensables pour élaborer du vin. À Cana, en cette occasion, les agents du Créateur firent du vin exactement comme ils le font par le processus naturel ordinaire, sauf qu’ils le firent indépendamment du temps et avec l’intervention d’agents suprahumains pour réunir dans l’espace les ingrédients chimiques nécessaires.

«.exactement comme ils le font par le processus naturel ordinaire.»

Le processus naturel ordinaire, pour nous, c'est de récolter du raisin, de le presser, et de le laisser vinifier des jours ou des semaines. Mais pour eux, apparemment, c'est simplement une question d'ingrédients chimiques. Comme le Tang, finalement… Si ça se trouve, ils n'ont juste eu qu'à verser la poudre et la remuer. Le truc, c'est de le faire à une vitesse hyperluminique, pour que personne ne voie rien. En fait, c'est le principe de la prestidigitation, éthymologiquement l'art des doigts rapides. Mais ici, il n'y a pas eu que que les doigts, de rapides.


Pour la multiplication des pains, par contre, c'est un peu plus mystérieux.:

152:2.10 Ce fut le premier et unique miracle de la nature que Jésus accomplit après l’avoir sciemment projeté. Il est vrai que ses disciples avaient tendance à qualifier de miracles des phénomènes qui n’en étaient pas, mais, en l’espèce, il s’agissait bien d’un authentique ministère surnaturel. D’après ce qui nous a été dit, Micaël multiplia les éléments nutritifs comme il le fait toujours, sauf qu’en l’occurrence, il élimina le facteur temps et le processus vital physiquement observable.

Jésus n'intervient plus comme un Fils d'effusion ordinaire, mais comme créateur d'univers, possédant tous les secrets de la matière et du temps. Il n'était donc pas seulement le pain de vie, mais également un boulanger divin (du pain, du vin… pour les français il manque quelque-chose… Mais ce n'était pas l'époque).

Deux scènes qui préfigurent sans doute la cène.






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Tor nous a donné un aperçu de la relativité du temps à à travers le Grand Univers. On peut rappeler aussi ce passage assez connu.:

14:1.12 Le jour standard du Paradis-Havona est basé sur la longueur de temps nécessaire pour que les planètes résidentielles du premier circuit ou circuit intérieur de Havona accomplissent une révolution autour de l’Ile du Paradis. Bien que leur vitesse soit énorme parce qu’elles sont situées entre les corps de gravité obscurs et le gigantesque Paradis, il faut presque mille ans à ces sphères pour compléter leur circuit. Vous avez lu la vérité sans le savoir lorsque vos yeux se sont posés sur la phrase «.Mille ans sont comme un jour pour le Seigneur, et comme une veille dans la nuit.». Un jour du Paradis-Havona correspond juste à mille années du présent calendrier d’Urantia qui comporte des années bissextiles, moins sept minutes, trois secondes et un huitième de seconde.


«.Un jour du Paradis-Havona correspond juste à mille années du présent calendrier d’Urantia qui comporte des années bissextiles, moins sept minutes, trois secondes et un huitième de seconde.»

On apprécie la précision.

Cela me fait penser à une petite histoire. Je me demande d'ailleurs si je ne l'ai pas déjà racontée.
Mais, bon, qu'importe, on a le temps.

  • Imaginons un habitant d'une charmante contrée, nichée dans un coin reculé d'un monde orbitant très loin de l'île du Paradis, dans une de ses périphéries enchantées. Il se lève un matin, comme tous les matins. Mais aujourd'hui, son devoir l'appelle pour une nouvelle mission dans un univers secondaire. Il dit donc au revoir à ses proches et s'en va, franchissant des espaces incommensurables. Une fois arrivé, il accomplit plusieurs séjours sur un monde ayant besoin de ses lumières. Il s'agit d'une opération de longue haleine, s'étendant sur de nombreuses générations de natifs.

    Élever l'humanité, c'est un peu comme cultiver une forêt. Il faut un gros travail de préparation : sélection des variétés, adaptation du terrain, mise au point des techniques et des procédures. L'implantation requiert des soins particuliers et une attention soutenue. Mais une fois que la croissance est bien engagée, on ne peut plus faire grand-chose. Il faut laisser agir la nature. C'est l'occasion de mettre en avant ses collaborateurs, en leur confiant la surveillance du processus, et de prendre soi-même un recul bienfaisant. Notre ami vient donc de passer cinq-cents ans dans ce monde pour poser ces bases et en suivre les premiers développements, au prix d'un investissement considérable d'efforts, de réflexions, et de ressources en personnels et en moyens. Le voici à présent, pour la première fois depuis qu'il a entrepris cette mission, parcourant l'interunivers en sens inverse, pour un voyage qui le ramène un peu chez lui.





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    Il est de retour dans son pays merveilleux alors que le soir commence à tomber. Sur le chemin familier il retrouve, entourée de prés fleuris, la maison du père dont le nom est si long que, dans le coin, on l'abrège pour l'appeller simplement le père Du-Chêne-Près-De-La-Rivière-Au-Bas-Des-Collines-Du-Bois-Des-Rossignols. Mais notre ami l'appelle seulement.:.« Hé.!.». Pour profiter des senteurs vespérales, le père Du-Chêne-Près-De-La-Rivière-Au-Bas-Des-Collines-Du-Bois-Des-Rossignols s'est assis sur le petit pont qui enjambe la rivière sortant du bois. Interrompant sa conversation avec un poisson argenté, il se retourne avec un sourire si lumineux que le jour, qui allait se coucher, décide de surseoir quelques instants à l’exécution de ce projet, pour le laisser répondre à cette interjection par.:
    — Hé, l'ami.! Comment ça va depuis ce matin.? Ça c'est bien passé, au boulot.?
    — Pas trop mal. On est assez content.
    — Ah.! Tant mieux.! Répond le père Du-Chêne-Près-De-La-Rivière-Au-Bas-Des-Collines-Du-Bois-Des-Rossignols, heureux de cette nouvelle.





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    Notre ami continue sa route. Après le bois, s'étend un vallon bordé de futaies, où il aperçoit bientôt sa maison, à demi cachée sous les frondaisons. C'est le début d'une nouvelle et très agréable soirée. Le ciel peu à peu s'illumine de myriades d'étoiles, tandis que s'éveillent les fééries de la nuit. Vient ensuite une nouvelle journée, qu'il consacre à un tas de choses intéressantes. Puis c'est de nouveau la nuit, aux plaisirs enchanteurs. Et le matin revient. Notre ami se prépare à refaire le voyage vers cet univers lointain, afin de retrouver le monde pour lequel il s'est donné tant de peine, et qu'il a laissé entre de bonnes mains. Il a quitté cette planète l'avant-veille, mais là-bas, depuis, c'est mille-cinq-cents ans qui se sont écoulés. C'est à dire soixante générations, juste le temps qu'il faut pour que la petite graine qu'il a semée soit devenue un bel arbre spirituel. Soixante générations, pendant qu'ici s'écoulaient seulement trente-six heures, cela fait une nouvelle génération toute les trente-six minutes.³ C'est parfait pour être tenu au courant de l'évolution et de ces résultats au fur et à mesure. De fait, aucune information inquiétante de cet univers lointain n'est venue troubler les moments qu'il vient de passer ici. C'est donc serein qu'il part pour une nouvelle grande traversée, afin d'aborder la dernière étape de cette mission.

    Mais à peine a-t-il posé de nouveau les pieds sur ce monde évolutionnaire…


A peine a-t-il posé de nouveau les pieds sur ce monde évolutionnaire… qu'il sort du sujet.
Car c'est le temps, rappelons-le.

Alors pour y revenir, terminons simplement en disant, comme Tor, que l'invention du temps, c'est effectivement très pratique.

A condition sans doute de s'assurer, lorsqu'on s'absente du chantier pour se délasser un peu, qu'on n'a pas rien laissé sur le gaz.
Parce que mille-cinq-cents ans après, pour rattraper le coup…





Renvois :
  1. Laure Ducos, « On vieillit plus vite en montagne et le temps y passe plus rapidement, c'est prouvé », Midi Libre, 09/09/2019
  2. Hélène Bour, Tout ce qu'il faut savoir sur le métabolisme, Santé Magazine, 25/08/2021
  3. Si on compte 25 ans par génération : 1500 ans / 25 = 60 générations. 36 heures x 60 minutes / 60 générations = 36 minutes par génération.
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Dominique
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Re: Quelle est la différence entre le temps et l'éternité?

Message par Dominique »

Ahhhh !
Il était temps.

Juste pour partager une pensée.

Dans le Lu l’espace et son corolaire le Temps, semblent être des « anomalies », des extensions du Paradis (du haut et Bas Paradis), comme un dépliant d’une autre réalité, sans temps et sans espace, bien mystérieuse.

En attendant il faut bien se dépatouiller à remonter le fil…du temps pour comme Thésée chassant le Minotaure, sortir du Labyrinthe.

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Tor
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Re: Quelle est la différence entre le temps et l'éternité?

Message par Tor »

Les Aventures d'Alice au pays des merveilles
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Un lapin qui est toujours en retard ouvre à Alice l’accès au pays des merveilles
Alice tombe dans un trou sans fond (le terrier du lapin) cette chute permet d'accéder à une autre forme de temporalité. Dans le monde d’Alice, il n’y a plus de début, ni de fin

Le retard implique l’idée de l’heure juste, du temps planifié, du temps maîtrisé
A suivre..
Fichiers joints
alice-lapin-montre.jpg
alice-lapin-montre.jpg (10.35 Kio) Vu 16583 fois
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Samuel
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Re: Quelle est la différence entre le temps et l'éternité?

Message par Samuel »

Ça ne bouge pas beaucoup dans le coin !
Fini la belle époque des débuts d'internet et des forums de discutions passionné et remplie d'enthousiasme ou l'on y restait jusqu'à pas possible dans la nuit et/ou étais pressé de s'y remettre le lendemain après la journée de boulot !
Pourtant, il y en a des choses passionnantes à dire sur le contenu "révélatoire" du livre d'Urantia !
Que ceux et celles qui viennent nous lire n'hésitent pas à se lancer et à poser des questions.
"Dans la vie de Jésus, on voit l’homme à son mieux."
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Dominique
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Re: Quelle est la différence entre le temps et l'éternité?

Message par Dominique »

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Et si nous ajoutions un petit souffle de vie ?

A ce propos, vous avez dit « souffle de vie » ?
28:5.21
Je vous assure que toutes ces opérations du monde de l’esprit sont réelles, qu’elles ont lieu en accord avec des usages établis et en harmonie avec les lois immuables des domaines universels. Immédiatement après avoir reçu le souffle de vie, les êtres de tout ordre nouvellement créés sont instantanément reflétés au ciel ; un portrait vivant de la nature et du potentiel de la créature est transmis comme un éclair au siège du superunivers. C’est ainsi que, grâce aux discerneurs, les Censeurs sont pleinement informés de la « sorte d’esprit » exacte qui vient de naitre sur les mondes de l’espace.
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Samuel
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Enregistré le : sam. janv. 30, 2021 2:07 pm

Re: Quelle est la différence entre le temps et l'éternité?

Message par Samuel »

Hello Dominique et vous tous/toutes !
Pour aller un peu dans le sens du passage du livre d'Urantia que tu as partagé, je vous mets ci-dessous un message que j'ai envoyé à des amis ce matin ;

"Vous devriez comprendre que la vie morontielle d’un mortel ascendant commence réellement sur les mondes habités lors de la conception de l’âme, au moment où le mental d’une créature de statut moral est habité par l’Ajusteur spirituel. À partir de ce moment, l’âme mortelle possède la capacité potentielle pour des fonctions supramortelles ; elle est même susceptible d’être reconnue sur les niveaux supérieurs des sphères morontielles de l’univers local." (LU/48:6.2) https://bigbluebook.org/fr/48/6/

Dans ma relecture complète et annuelle du Livre d'Urantia, qui a commencé en janvier de cette année, j'ai atteint le fascicule 48. ;)
Ce que je trouve extraordinaire, c'est que les révélateurs font un effort énorme pour adapter ce qu'ils pensent, perçoivent et ressentent à notre façon terrestre ou humaine de penser, de percevoir, de ressentir afin de nous amener à une compréhension de la vie de l'esprit et des interactions ou soutiens souvent inconscients dont nous bénéficions déjà dans notre cours de vie terrestre.
Je pense que c'est pour cela que cela fait partie du plan de Dieu depuis le début que nous soyons accompagnés très tôt sur les mondes de créations.
Nous ne nous rendons pas compte de l'énorme élan et de l'énergie qui sont mis dans la conscience humaine. :idea:
Nous sommes entre deux mondes et ce qui nous sépare a l'épaisseur d'une lame de rasoir (si je puis dire). Les anges sont tout près de nous !
Excellente semaine mes frères et sœurs, l'aventure ne fait que commencer, le meilleur est devant nous, au-delà de nous, à l'intérieur de nous-mêmes...Bisous, bisous !
"Dans la vie de Jésus, on voit l’homme à son mieux."
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