Le L.U. et la personnalité

Le livre d’Urantia prétend être une révélation – la cinquième.
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Lecœur
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Le L.U. et la personnalité

Message par Lecœur »

Bonjour !

Ce sujet est une tentative de début d'espoir de projet de réponse au sujet Mon nom est Personne publié par Dominique.
Le lendemain de Noël.
(merci Dominique, ça c'est un cadeau).

Quelques parties susceptibles de nous éclairer (autant que faire ce peut) :

Fascicule 16, 8.La personnalité sur Urantia
Fascicule 107, 7.Les Ajusteurs et la personnalité
Fascicule 112, La survie de la personnalité


Et quelques statistiques :
  • Le mot « personnalité » apparaît 983 fois dans le Livre d'Urantia, dont 616 fois au pluriel.
  • Il figure dans seize titres de chapitre, dont deux fois au pluriel.
  • Et on le trouve dans cinq titres de fascicules, dont quatre fois au pluriel.



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La plupart de ces occurrences ne concourent pas vraiment à éclairer la nature de la personnalité (c'est même souvent le contraire). Mais il n'y a pas à s'en étonner, puisque l'un des auteurs qui se répand le plus sur le sujet, un Messager Solitaire, admet sont impuissance à la définir (112:0.2).

C'est fort dommage, puisqu'il s'agit d'un des concepts phares de la Cinquième Révélation.

Ce concept est indissociable d'un autre, tout aussi fondamental : celui d'Ajusteur, ou Moniteur de pensée, auquel de très nombreux passages du livre sont également consacrés. Parmi les caractéristiques de cet être, figure le fait qu'il est dépourvu de personnalité, et semble aussi mystérieux que celle-ci aux yeux des révélateurs.

On peut le regretter, puisque l'un et l'autre joue un rôle absolument essentiel dans la survie des humains. La finalité de tout cela n'est pas totalement élucidée, néanmoins tous les efforts des auteurs ont manifestement pour but de nous convaincre de sa réalité, et de nous aider à y parvenir.

Nous n'allons donc pas les décourager.




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Ce qu'il semblerait quand même que l'on puisse dire, a priori, sans trop s'aventurer, sur la personnalité, c'est qu'il s'agit d'une propriété de l'esprit. On trouve d'ailleurs un passage qui définit l'esprit comme étant « la plus haute réalité personnelle » (12:8.12).

Mais cela se complique d'emblée, puisque le problème qui nous occupe concerne justement une foule innombrable d'esprits, qui se trouve justement être non personnels. On pourrait alors considérer ces êtres comme des manifestations non personnelles d'une réalité personnelle. Mais c'est donc la définition même de l'esprit qui apparaît comme tout aussi énigmatique que celle de la personnalité.

On n'est pas obligé, cependant, de rester bloqué là-dessus. La difficulté, en fait, ne concerne pas vraiment le concept de personnalité tel que nous pouvons l'appliquer à nous-même, voire même aux dieux, ou aux déités, car celui-ci correspond assez bien aux conceptions terrestres. Là où cela devient obscur c'est… là où il ne s'applique pas.

Particulièrement là où on s'attendrait à le trouver, c'est à dire chez des êtres aussi honorables et brillants que les Ajusteurs. Car sur ce plan, ceux-ci, au bout du compte, n'apparaissent pas mieux lotis, malgré leur haute origine, que des créatures pour lesquelles la philosophie urantienne à peu de considération : les animaux.

Ces derniers sont décrits comme subpersonnels (6:6.1) en raison de leur absence de sens moral et d'aptitude à l'abstraction (16:7.1, 16:7.4, 68:3.2, 109:4.2, etc) carences qui, selon le L.U., interdisent tout espoir de survie à nos compagnons à quatre pattes, à deux ailes, à nombre variable de nageoires, ou autres appendices.




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Ce critère d'amoralité, cependant, ne peut évidemment pas s'appliquer aux Ajusteurs. Le révélateur s'interdit d'ailleurs de les considérer comme subpersonnels, et préfère les qualifier de prépersonnels (107:7.5). Sur le plan de l'éthique et de l'intelligence, il ne tarit pas d'éloge à leur sujet : les Ajusteurs ne connaissent pas de défaillances (108:5.3) ils n'échouent jamais dans leur mission (109:6.1, 110:3.3) et ils sont en fait tout simplement parfaits (108:5.10).

Mais alors… Si, justement, c'était ça, le problème ?

Car si on s'en tient à nos propres notions, il n'y aurait aucune raison de ne pas considérer les Ajusteurs comme des personnes. Ils sont en effet présentés comme des êtres individuels, dotés de conscience, d'identité, de volonté, d'un mental, de sensibilité, de sentiments, de la capacité de faire des choix, et même de qualités individuelles (courage, etc.) et différents caractères distinctifs, conduisant à les classer en différents groupes, à l'intérieur desquels existe une hiérarchie.

Mais peut-être alors que ce qui leur manque, c'est justement ce qui nous est si naturel, et qui prend tant de place dans nos vies. A savoir des inclinations personnelles, des motivations individuelles, des goûts spéciaux, et, pour tout dire, un tas de désirs, d'ambitions, et de rêves un peu moins métaphysiques…

Peut-être finalement que les Ajusteurs ne sont que ce que nous appellerions aujourd'hui des sortes de clones, mais spirituels. Des entités agissant toujours exactement comme on peut l'attendre d'une personne parfaite. c'est à dire, dans une circonstance donnée, se comportant tous exactement de la même façon.




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Or combien d'inventions, de découvertes, d'aventures, de chef-d'œuvres, sont nés de l'inattendu, de l'erreur, de la maladresse, bref, de l'imperfection ? Des quantités ! L'évolution, la création, c'est l'imprévu, le risque, dont celui de se tromper, voire même de faillir.

Alors c'est peut-être justement en cela que les Ajusteurs ont besoins de nous.

Et pas seulement les Ajusteurs. Les déités aussi sont parfaites, tout en possédant, elles, une personnalité. Mais une personnalité dont la caractéristique est essentiellement de les distinguer des autres déités. Ce qui, étant donné leur faible nombre, n'offre pas beaucoup de variations. Et puis les déités, fondement d'une réalité immuable et éternelle, n'ont pas vocation à évoluer, et surtout à outrepasser le plan divin.

Ceux qui ont en charge la réalisation de ce projet, ce sont les créatures individuelles, dans leur infinie diversité.

Évidemment, il y a un problème. Si nos erreurs, nos imperfections, sont créatrices, elles peuvent tout autant s'avérer destructrices, notamment pour notre propre mental. D'où la nécessité de l'association humain/Ajusteur.

Mais alors dans quel but ? Manifestement, pour affronter l'éternité.

Pour cela, nous devons donc nous « diviniser » alors même que l'Ajusteur, lui, doit un peu « s'humaniser ».

A priori, on a donc tout pour s'entendre.



Voilà.

On n'a pas épuisé le sujet, évidemment.
Juste fait un petit tour.



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Mais je crois que c'est suffisant pour aujourd'hui.

Peut-être même pour l'année…

Allez, Bye-bye !
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