admin a écrit : ↑ven. avr. 16, 2021 2:28 pmQuelle est la différence entre le temps et l'éternité.?
Un simple mortel ne peut pas répondre à cette question
En fait, il faudrait d'abord définir le temps, ce dont nous sommes incapables.¹ Tout ce que nous pouvons faire, c'est le «
.situer
.» ou plutôt nous situer par rapport à lui.
TEMPS
La définition du Robert est intéressante :
TEMPS..(nom masculin)..Continuité indéfinie, milieu où se déroule la succession des évènements et des phénomènes, les changements, mouvements, et leur représentation dans la conscience. Synonyme : durée
«.Continuité indéfinie.»
C'est aussi une caractéristique de l'éternité. Mais également de l'espace. Le reste, c'est moins une définition du temps qu'une description de ce qui s'y passe (c'est à dire tout, quoi).
«.milieu où se déroule la succession des évènements et des phénomènes, les changements.»
Là encore, cela s'applique à l'éternité, mais pourrait l'être aussi à l'espace. Ce qui est rappelé ici, cependant, c'est que le temps est indispensable au changement, quel qu'il soit. Et réciproquement : si rien ne change, il n'y a pas de temps. En cela il diffère de l'espace, qui n'est indispensable qu'à un seul type de changement : le mouvement. Et si rien ne change, l'espace lui, contrairement au temps, continue (théoriquement) d'exister.
«.et leur représentation dans la conscience..»
La conscience, du moins pour un être spirituel, n'a pas besoin d'espace. Mais dès lors qu'il existe plus d'une pensée, ou plus d'un sentiment, alors nous avons une séquence d'évènements, et le temps existe, tel que nous le concevons.
DURÉE
La fin de la définition est significative :
«.Synonyme : durée..»
Là, c'est très éloquent. C'est en fait la conception la plus commune du temps, la plus facile à saisir, et celle utilisée dans les sciences et techniques, notamment en physique. Il s'agit d'une notion exprimable en chiffres, ce qui convient bien à l'humanité, qui adore compter (particulièrement ce qu'elle donne, et ce qu'elle reçoit). La durée est un concept on ne peut plus relatif, mais on s'en accommode (sans doute parce que nous sommes nous-mêmes des êtres relatifs).
Nous reviendrons sur la durée, mais ce qu'il faut dire pour l'instant, c'est que la durée,
ce n'est pas le temps. C'est l'appréciation, la
mesure du temps. Confondre le temps et la durée, c'est comme confondre le solfège et la musique. Mais la notion de durée suffit à la science. Pas à la philosophie, cependant, qui donne alors d'autres définitions, comme par exemple :
«.le temps, c'est la succession des instants présents.».¹
O.K.
Mais c'est aussi applicable à l'éternité.
(et puis… qu'est-ce qu'un «
.instant
.»
.?)
DURER
A l'échelle humaine, on a donc tendance à confondre le temps et l'éternité.
En revanche, nous distinguons parfaitement le
temporel de l'
éternel. Le premier étant le domaine du passager, du mortel, et de la matière telle que nous la concevons, où rien, apparemment, ne dure. Le second, théorique ou objet de croyance, étant le domaine de ce qui ne meure pas : certaines particules, Dieu, le Paradis, ces habitants, et autres réalités métaphysiques.
Cette distinction, en fait, c'est également celle du Livre d'Urantia, pour qui la différence entre le temps et l'éternité est celle qui existe entre le fini et l'infini
(0:11.13)
Le temps serait donc une singularité de l'éternité, l'expression finie d'une réalité infinie. Contrairement à ce que nous pensons, lorsque nous le confondons avec l'éternité, le temps aurait donc un début, et une fin. Mais alors, quand est-il apparu
.?
(pour l’anecdote, ce type de figure animée s'appelle un tore)
Si l'on admet une origine spirituelle à la création, alors le temps pourrait être né théoriquement avec la seconde pensée, où le second sentiment (puisque deux évènements sont nécessaires et suffisants pour qu'une séquence existe, et donc que le temps existe). Il n'est donc pas né avec le Fils, puisque celui-ci est la première pensée du Père
(6:0.2). Alors avec l'Esprit
.? Non plus, car on nous dit qu'il n'a pas existé de moment où le Père, le Fils et l'Esprit ne coexistait pas (
10:3.5). Avec le Paradis, donc
.? Pas davantage car
«.l’univers central, n’est pas une création du temps.» (12:1.10).
Au passage, on peut s'attarder sur le caractère éternel de cette coexistence des Trois Personnes. Cela peut laisser supposer que tout cela est immuable, immobile. Mais ce n'est pas le cas, car s'il ne se passait rien, rien d'autre n'existerait. Le Livre d'Urantia en fait ne cesse de nous parler des innombrables interactions entre ces réalités fondamentales, et de leurs résultats.
Cela dit, immobiliser un «
.moment hypothétique
.», voire plusieurs, est d'un grand intérêt. C'est d'ailleurs ce que fait la révélation quand elle nous explique ce qu'elle considère comme inexplicable. J'ai essayé de faire ce genre de chose avec le mouvement perpétuel ci-dessus, dans l'espoir de mettre en évidence trois images clés. Mais, malgré mes efforts, je n'en ai trouvé que deux qui vaillent la peine (esthétiquement, donc spirituellement).
Cette œuvre n'a donc sans doute pas été inspirée par la Trinité. Mais peut-être par quelque dualité, puisqu'en fait ce mouvement est l'interaction de deux anneaux, chacun enveloppant l'autre, alternativement, mais les deux ne constituant en fait qu'un seul objet. On est donc davantage du côté du Tao. Mais, par conséquent, finalement pas si loin du sujet, puisque l'un des principes du taoïsme énonce : le un engendre deux, deux engendre trois. Trois engendre les dix mille êtres, c'est à dire le ciel, la Terre, l'homme, et tous les êtres vivants.²
Pour en revenir au temps, le L.U. en fait ne nous dit pas
quand il apparaît, c'est à dire quel en est l'évènement fondateur.
En revanche, il nous dit
où :
11:2.11 En gros, il semble que l’espace prenne son origine juste au-dessous du bas Paradis et le temps juste au-dessus du haut Paradis.
«.En gros, il semble.» car le Perfecteur de Sagesse, dans sa sagesse, admet qu'il n'en est pas tout à fait sûr.
(alors pourquoi, me direz-vous, ne se renseigne-t-il pas.? C'est la sempiternelle question avec la Cinquième Révélation, et tous ses révélateurs, paradisiaques ou autres, à qui tout n'est pas révélé, et qui n'ont pas l'air de s'en soucier – inutile de vous dire que je n'aurais pas fait un bon révélateur)
Du coup… puisque le temps naît du Paradis, et que le Paradis a toujours existé… peut-être est-ce aussi le cas du temps…
En tout cas, apparemment, il ne s'applique pas au Paradis lui-même car ce parfait Perfecteur est sûr d'une chose :
«.le Paradis existe sans le temps et n’a pas d’emplacement dans l’espace. .» (11:2.10)
11:2.11 Le temps tel que vous le comprenez n’est pas une caractéristique de l’existence du Paradis, bien que les citoyens de l’Ile centrale soient pleinement conscients de la séquence intemporelle des évènements.
Après tout, temps ou pas, on peut bien l'appeler comme on veut. L'essentiel, c'est effectivement de reconnaître la séquence des évènements, temporels ou non
(voir plus bas).
GAGNER
Gagner du temps, c'est l'un des sujets du
message torien.
Quand on est éternel, gagner du temps n'a sans doute pas la même signification. Mais ici (voir les liens donnés par Tor) il s'agit clairement de gagner du temps dans notre quête d'éternité.
Cela soulève, me semble-t-il, un point essentiel : non pas vraiment, là encore, celui du temps, mais de
ce qu'on en fait.
Si ce que vous vivez est source de joie, de plaisir, de plénitude, de bonheur… Alors la question de gagner du temps ne se pose pas de façon cruciale. Ce qui s'impose, en revanche, c'est
«.la gestion du temps.», c'est à dire des choix, des priorités, des échéances. Bref de l'organisation des multiples évènements petits ou grands, qu'il faut prévoir, régler, coordonner, composer, pour que tout se passe, et se fasse dans l'harmonie.
Comme en musique.
Mais si, en revanche, votre existence est source de désagréments, de malaises, de frustrations, de souffrances, d'échecs, d'ennui… Alors là, oui, la question se pose vraiment de savoir comment abréger au maximum l'expérience.
Or, c'est précisément ce qui caractérise une existence de mortel, mais aussi la longue et difficile carrière de l'ascendeur. D'où, comme le souligne Tor, le grand intérêt des révélations, mais aussi de ces auxiliaires d'ascension que sont les Séconaphins.
Peu importe finalement ce qu'est le temps, que nous puissions le définir ou pas, voire même, comme le pose certains physiciens, qu'il existe ou pas. Ce qui compte, ce sont les évènements, et comment nous les vivons, c'est à dire ce que nous en éprouvons.
Le mental, donc, toujours…
DURÉE (encore)
On comprend bien que pour un éternel, compter les jours, les mois, les années… Cela pourrait atteindre des dimensions absolument vertigineuses. Pourtant, la notion de durée ne semble pas étrangère aux habitants du Paradis
(14:1.11-13). Ça tombe bien, parce que c'est finalement la seule conception du temps que nous possédions vraiment, nous autres humains (comme quoi, on s'en fait tout un monde de ces questions, et finalement).
En effet, la durée est justement basée sur la séquence des évènements (temporels ou pas, peu importe, un évènement, tout le monde, éternel ou pas, sait parfaitement ce que c'est).
Qu'est-ce donc que la durée
.? En dehors de l'aspect purement psychologique, extrèmement subjectif et variable, la durée est une valeur numérique, exprimant le nombre d’occurrences d'un évènement R servant de référence, ayant lieu pendant que se déroule un autre évènement E, celui que l'on veut évaluer en terme de temps. Cela correspond au t des équations mathématiques (t pour "temps").
Pas de panique, c'est juste une façon compliquée de dire des choses simples (l'influence du L.U.).
Prenons plutôt un exemple :
Évènement E à évaluer : les vacances de Noël.
Évènement R de référence : la rotation de la Terre sur elle-même.
Résultat : le gouvernement décide que les vacances de Noël se dérouleront pendant que la Terre aura tourné quinze fois sur elle-même.
En français : les vacances de Noël dureront quinze jours.
Comme évènement de référence, on peut prendre ce qu'on veut : les phases de la lune, la course des aiguilles d'une montre, le déplacement de la Galaxie, la rotation d'un électron autour de son noyau, la fréquence d'oscillation du quartz, ou le remplissage d'un sablier…
Le tout est que l'évènement de référence soit continu, et d'une durée constante.
Évidemment, c'est là le hic. Comment savoir que cet évènement de référence a une durée constante
.? Et bien il faut le mesurer avec… un autre évènement de référence
.! Et ainsi de suite… Bref, fondamentalement, la durée, comme le temps lui-même, nous échappe un peu.
Mais ce n'est pas bien grave, du moment que les vacances de Noël durent quinze jours…
Renvois :
1. Marine Corniou, Étienne Klein: Qu’est-ce que le temps.?, Québec Science, 23/10/2014
2. Le Tao, la croiséedeschemins.net³
3. Deux bases de réflexion parmi beaucoup d'autres