andre a écrit :
« La polygamie était courante sur Urantia à ce moments là. Ca me mets dans l'embarras de penser que les valeurs de fidélitées et de loyautées ne soient pas essentiels et naturels donc de nature Divine »
Bonjour,
Quelques citations peuvent sans doute aider à la réflexion sur le sujet :
83:6.2 (927.3) La monogamie est culturelle et sociale, artificielle et contre nature, c’est-à-dire contraire à la nature de l’homme évolutionnaire.
Mais, comme on le sait, le LU qualifie d'
évolutionnaires les êtres les moins évolués de la création.
Pour ce qui est de leurs élites, néanmoins, il en va un peu différemment :
Elle [la monogamie]
était entièrement naturelle chez les Nodites et les Adamites les plus purs, et fut d’une grande valeur culturelle pour toutes les races évoluées.
Concernant le mariage, il y a des évidences que le Livre juge bon de rappeler :
83:6.6 (927.7) La monogamie a toujours été le but idéaliste de l’évolution sexuelle humaine ; elle l’est encore et le sera toujours. Cet idéal du véritable mariage d’un couple implique l’abnégation, et c’est pourquoi le mariage échoue si souvent, simplement parce que l’une des deux parties contractantes, ou les deux, sont déficientes dans la plus grande des vertus humaines, l’austère maitrise de soi.
83:6.1 (927.2) Tout à fait indépendamment de son effet sur l’individu, la monogamie est incontestablement la meilleure formule pour les enfants.
83:8.5 (930.1) il existe un idéal du mariage dans les sphères supérieures. Sur la capitale de chaque système local, les Fils et les Filles Matériels de Dieu dépeignent effectivement la hauteur des idéaux de l’union d’un homme et d’une femme dans les liens du mariage quand ils ont le dessein de procréer et d’élever une descendance. Après tout, le mariage idéal des mortels est humainement sacré.
Sacré, donc.
Mais seulement
« humainement ».
Car en cette matière comme dans d'autres, le révélateur met en garde contre les dérives résultant de la confusion entre matériel et spirituel :
83:8.1 (929.4) Le mariage qui s’épanouit en un foyer est, en vérité, la plus sublime institution humaine,
mais il est essentiellement humain ; on n’aurait jamais dû le qualifier de sacrement.
83:8.2 (929.5) L’assimilation d’associations humaines à des associations divines est fort malheureuse. L’union du mari et de la femme dans la relation du mariage et du foyer est
une fonction matérielle des mortels des mondes évolutionnaires. Il est vrai que bien des progrès spirituels peuvent intervenir comme conséquence des sincères efforts humains d’un homme et d’une femme pour évoluer, mais cela ne signifie pas que le mariage soit nécessairement sacré. Le progrès spirituel accompagne le zèle sincère manifesté dans d’autres orientations de l’effort humain.
83:8.4 (929.7) Il est également fâcheux que certains groupes de mortels aient imaginé que le mariage était consommé par un acte divin. De telles croyances conduisent directement au concept de l’indissolubilité du lien conjugal sans souci des circonstances ou des désirs des parties contractantes. Mais
le fait même qu’un mariage puisse être dissout montre que la Déité n’est pas partie conjointe à cette union. Si Dieu a une fois réuni deux choses ou deux personnes, elles resteront ainsi jointes jusqu’au moment où la volonté divine décrètera leur séparation. En ce qui concerne le mariage, qui est une institution humaine, qui donc prétendra émettre un jugement pour distinguer les unions susceptibles d’être approuvées par les superviseurs de l’univers d’avec celles dont la nature et l’origine sont purement humaines ?
Une fois encore, nous voyons donc que le Livre d''Urantia ne nous permet pas de nous contenter des concepts simplistes auxquels nous essayons à tous prix de nous raccrocher. L'union entre un homme et une femme peut être effectivement divine, mais Dieu seul a l'autorité d'en décider. Certainement pas les hommes, quand bien même se prétendent-ils Ses représentant, et quelles que soient leurs gesticulations rituelles.
Pour ce qui est maintenant de la
fidélité et de la
loyauté…
Ce sont des vertus, certainement… mais pour autant que leur objet soit agréé par Dieu.
Car on peut être fidèle et loyal à des êtres et à des valeurs que nous devrions plutôt rejeter.
C'est pourquoi, au passage, il n'est jamais superflu de s'interroger sur nos attachements, en ce bas monde…